Le but de ce blog est d'eduquer et de discuter a propos des desastres naturels avec un focus sur l'activite et la vulnerabilite sismique, de reporter des informations generales relatives au tremblement de terre d'Haiti du 12 janvier 2010 et aux tremblements de terre du monde. Il met l'accent sur les efforts de reconstruction d'Haiti et la necessite d'utiliser des techniques de conception des structures de batiments et construction parasismique dans la construction des infrastructures physiques.

Haitilibre.com / Les dossiers

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Thursday, January 12, 2012

Dany Laferriere et la Reconstruction d'Haiti

"Le peuple représente l'espoir politique, c'est lui qui a gardé la stabilité"

Ecrivain, Dany Laferrière vit à Montréal. Il se trouvait à Port-au-Prince le 12 janvier 2010, à l'occasion d'un festival littéraire. Dans Tout bouge autour de moi (Grasset, 2011), il racontait le séisme.
Tout bouge-t-il encore autour de vous ?
Parfois, cela arrive, à l'improviste. Moins intensément qu'avant. On peut vouloir oublier, mais la mémoire n'obéit pas à la volonté. Des voisins, des amis, sont restés par terre et cela m'habite. La douleur est tapie en nous et surgit.
Votre façon de percevoir le temps a-t-elle changé ?
Le séisme a duré trente-cinq secondes. Des gens sont morts pour avoir bougé quelques secondes trop tard. Chaque seconde contient énormément de vies. Je ne sais pas ce que cela a changé. Il y a toujours eu des bouleversements dans ma vie. J'avais 23 ans, je travaillais dans un journal et, brusquement, j'ai dû tout quitter parce que je me battais contre la dictature. Mais c'est à petit feu que l'on change. Une part de moi est capable d'absorber, d'attraper, de transformer par l'écriture. Déjà sur place, j'ai commencé à écrire.
Etes-vous souvent retourné en Haïti depuis le séisme ?
Oui, à plusieurs reprises et notamment pour une manifestation littéraire organisée par Le Nouvelliste. Il y avait énormément de jeunes, c'était comme une ruche. Les Haïtiens sont venus de partout, des gens très pauvres, pour faire signer mon livre, cela m'a beaucoup ému. Je ne pensais pas que des gens dont la maison était par terre feraient cela. Ce festival m'a montré qu'Haïti ne mourrait pas.
Vous avez dit que l'art, consubstantiel à Haïti, devrait être une composante de la reconstruction.
Je ne pense pas que l'on soit déjà dans la reconstruction. On est encore dans les urgences et cela va durer. Port-au-Prince est une ville impossible, avec des heures d'embouteillage, peu d'électricité, des égouts à ciel ouvert. C'était déjà une capitale en faillite. Un plan est indispensable. Je ne sais pas dans quelle mesure il tiendra compte de la culture, mais elle est inscrite dans l'ADN des Haïtiens. Dans le monde entier, il y a une soif d'aller en Haïti. Depuis vingt ans, on n'y voit plus que des diplomates, des journalistes ou des ONG, mais le pays accueillera des touristes. Pas pour la plage. Parce que c'est une terre magique, un endroit irrésistible qui appartient au fantasme universel. Vous pouvez trouver Port-au-Prince repoussante, vous ne pourrez jamais la sortir de votre esprit. C'est une terre habitée.
Pensez-vous que la diaspora haïtienne soit assez associée à la reconstruction ?
Non, parce qu'il n'y a pas encore de projet. Mais la diaspora passe chaque jour par des canaux individuels, elle subventionne Haïti à hauteur de deux milliards de dollars par an. Sur le plan politique, quelques grandes réunions ont eu lieu, sous la houlette de (l'ex-président américain) Bill Clinton ou d'autres, pour associer la diaspora. Les ONG, à qui l'on a adressé beaucoup de reproches, intègrent de plus en plus d'Haïtiens dans leurs structures à l'étranger.
Le pays peut-il avoir retiré quelque chose de positif de cette catastrophe ?
Cette question a été au coeur des jours qui ont suivi le séisme. A cause, d'abord, de l'intérêt international que cette catastrophe a suscité. La faillite écologique de la capitale, l'impossibilité de creuser dans cette ville surpeuplée et insalubre ont montré que la situation devait s'améliorer. Ce n'est pas tant l'argent qui va manquer, mais savoir que faire. Il faut essayer de faire revivre des villes que les habitants avaient abandonnées pour venir à Port-au-Prince.
Après le malheur et la souffrance, le séisme a ouvert une brèche, faisant apparaître la nécessité de grands travaux. Il faudra au moins cinq bonnes années pour faire quelque chose. Haïti a-t-il des bases politiques assez solides pour cette reconstruction ? Malgré une instabilité épidémique, un clivage très fort entre nantis et victimes d'une misère extravagante, les kidnappings à l'aveuglette, il n'y a pas eu d'explosion ni de guerre civile. Le pays et Port-au-Prince se sont tenus. Tout tombait, tout le monde aurait dû sauter sur tout le monde. Mais le peuple n'a pas échoué dans son contrat social. C'est lui qui représente l'espoir politique, c'est lui qui a gardé la stabilité. Son humanité a résisté à tous les coups d'Etat, à tous les tremblements de terre. Il attend le moindre reverdissement.
Propos recueillis par Béatrice Gurrey Article paru dans l'édition du 12.01.12
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2012/01/11/dany-laferriere-le-peuple-represente-l-espoir-politique-c-est-lui-qui-a-garde-la-stabilite_1628253_3222.html

Saturday, August 20, 2011

50e ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE JACQUES STEPHEN ALEXIS



Jacques-Stephen Alexis


Jacques-Stephen Alexis en 1961
D.R. © photo des archives de Gérald Bloncourt
Jacques-Stephen Alexis est né le 22 avril 1922 à Gonaïves (Haïti).  Son père, le journaliste Stéphen Alexis, auteur du Nègre masqué (1933), étant nommé à un poste diplomatique en Europe, Jacques entreprend des études au Collège Stanislas, à Paris.  De retour en Haïti en 1930, il poursuit ses études au Collège Saint-Louis-de-Gonzague, puis à la Faculté de médecine. Il fait la connaissance de Roumain et de Guillen en 1942. Il fonde La Ruche, journal d'opposition, qui joue un rôle décisif lors de la Révolution de 1946. Membre du Parti Communiste Haïtien, il conteste l'élection de Dumarsais Estimé. Il est emprisonné. À sa sortie, il passe son Doctorat de médecine et se rend à Paris. Il mène de front une triple activité: professionnelle (il se spécialise en neurologie), politique (par les Jeunesses communistes et la Fédération de Paris, il prend contact avec divers partis communistes, dont celui de Chine) et littéraire (il se lie avec Aragon, avec les écrivains de la Négritude et les écrivains latino-américains). En 1955, Gallimard publie son premier roman, Compère Général Soleil, dont le succès est immédiat. Il rentre en Haïti.
Inquiété par les autorités, Jacques-Stephen Alexis prend part néanmoins aux débats culturels et politiques en cours. Il apporte une contribution importante en 1956 à Paris, au Premier Congrès des Écrivains et Artistes Noirs: Prolégomènes à un Manifeste du Réalisme Merveilleux des Haïtiens. Il publie rapidement Les Arbres musiciens (1957), L'Espace d'un cillement (1959) et Romancero aux étoiles (1960). Il participe dans le même temps à divers congrès internationaux, dont celui de l'Union des Écrivains Soviétiques (1959). Le pouvoir de Duvalier accentue fortement l'atmosphère d'insécurité autour de lui, et empêche certaines de ses activités. Invité en Chine en 1961, et conscient de la déchirure qui se déclare entre les deux grands états communistes, il tente de faciliter un dernier rapprochement. Il rencontre Ho Chi Minh, Mao, et lance des appels remarqués pour l'unité du mouvement communiste international. Il rentre à Cuba, avec la décision d'entrer dans la clandestinité. En compagnie de quatre compagnons, Charles Adrien-Georges, Guy Béliard, Hubert Dupuis-Nouillé et Max Monroe, il débarque sur la plage de Bombardopolis, avec probablement pour objectif de rallier le hounfort dédié aux loas racines des Alexis, Souvenance. Sans doute trahis, les membres de l'expédition furent arrêtés, torturés, exécutés. La mort de Jacques-Stephen Alexis n'a jamais été officiellement reconnue.

 A lire aussi sur Jacques Stephen Alexis:
Jacques Alexis Remembered 
Stephen Alexis le pere de Jacques Stephen Alexis

– Yves Chemla
          Oeuvres principales:

Romans:

  • Les arbres musiciens. Paris: Gallimard, 1957, 1984; Port-au-Prince: Les Editions Fardin, 1986.
  • Compère Général Soleil. Paris: Gallimard, 1955.
  • L'espace d'un cillement. Paris: Gallimard, 1959, 1983.

Nouvelles:

  • Romancero aux étoiles; contes. Paris: Gallimard, 1960.

Articles sélectionnés:

  • « Contribution à la Table-Ronde sur le folklore et le nationalisme ». Optique (juin 1956):  25-34.
  • « La Culture haïtienne ». Les lettres françaises (27 septembre-3 octobre 1956).
  • « Du Réalisme merveilleux des Haïtiens ». Présence Africaine 8-9-10 (juin-novembre 1956): 245-271.
  • « Modern Haïtian Thought ». Books Abroad 30 (Spring 1956):  261-265.
  • « Où va le roman ? » (Débat autour des conditions d'un roman national chez les peuples noirs). Présence Africaine 13 (avril-mai 1957): 81-101.
  • « La Belle Amour humaine 1957 ». Europe 49.501 (janvier 1971): 20-27.
  • Préface à Jacques Roumain, Oeuvres Choisies. S. Pojarski, éd.  E.S.L., Editions du Progrès, 1964.
  • Préface à La Montagne ensorcelée de Jacques Roumain. Paris: Les Editeurs français réunis, 1972.


     Sur Jacques-Stephen Alexis:

  • Amer, Henry. "Jacques-Stephen Alexis: l'Espace d'un cillement, Le Romancero aux étoiles". La Nouvelle Revue française 15 (janvier-juin 1960): 969.
  • Antoine, Yves. Sémiologie et personnage romanesque chez Jacques Stephen Alexis. Montréal: Balzac, 1993.
  • Assali, Donald. "L'Espace d'un cillement de Jacques-Stephen Alexis: amour, politique et antillanité". Journal of Caribbean Studies 2 (Spring 1981): 15-23.
  • Assali, Donald. "Le Récit paysan alexien: Les Arbres musiciens". Présence francophone 176 (automne 1978): 109-124.
  • Boadas, Aura Marina. Lo barroco en la obra de Jacques Stephen Alexis. Caracas: Fundación CELARG, 1992.
  • Castera, Georges (fils). "L'expérience de la nuit et l'expérience du jour dans Compère Général Soleil, de J.-S. Alexis". Europe 49.501 (janvier 1971): 71-81.
  • Collectif. "Jacques-Stephen Alexis et la littérature d'Haïti".  n° spécial d'Europe 49.501 (janvier 1971): 3-81.
  • Dash, J. Michael. Jacques-Stephen Alexis.  Toronto: Black Images, 1975.
  • Decius, Philippe. "Contes et réalités haïtiennes chez Jacques Alexis". Europe. 49.501 (janvier 1971): 49-63.
  • Depestre, René. "Les Arbres musiciens par Jacques-Stephen Alexis". Présence Africaine 16 (octobre-novembre 1957): 188-189.
  • Depestre, René. "Un grand roman haïtien Compère Général Soleil, par Jacques-Stephen Alexis". Présence Africaine 16 (octobre-novembre 1957):  91-92.
  • Depestre, René. "Parler de Jacques-Stephen Alexis"; "Le merveilleux dans les lettres et les arts de Haïti". Bonjour et adieu à la Négritude. Paris: Laffont, 1980: 197-226; 242-246.
  • Heady, Margaret. "Le merveilleux et la conscience marxiste dans Les arbres musiciens de Jacques-Stephen Alexis". Études francophones 17.2 (automne 2002): 112-124.
  • Jonassaint, Jean. "Notes pour une relecture d'Alexis." Collectif Paroles 19 (1982): 28-30.
  • Laroche, Maximilien. Le Romancero aux étoiles et l'oeuvre romanesque de Jacques Stephen Alexis. Paris: Nathan, 1978.
  • Laroche, Maximilien. Contributions à l'étude du réalisme merveilleux. Québec, Université Laval, Grelca, 1987.
  • Laroche, Maximilien. "Tatez-o-Flando de Jacques-Stephen Alexis. Analyse du passage de l'oral à l'écrit d'un conte populaire". Perspectives théoriques sur les littératures africaines et caribéennes. Suzanne Crosta et al., éds. Toronto, 1987: 13-23.
  • Le Rumeur, Dominique. "Jacques-Stephen Alexis, un médecin face à la création littéraire". Conjonction 173 (1987): 163-171.
  • Manuel, Robert. Le Combat des femmes dans les romans de J.-S. Alexis. Port-au-Prince: Deschamps, 1980.
  • Mininni, Maria Isabella. "Formas barrocas de la alienación en Chronique d'un faux-amour de Jaques-Stephen Alexis". Francofonía 10 (2001): 119-132.
  • Mudimbe-Boyi, M. Elisabeth. L'oeuvre romanesque de Jacques-Stephen Alexis, une écriture poétique, un engagement politique. Montréal: Humanitas, 1992.
  • Munro, Martin. Exile and Post-1946 Haitian Literature: Alexis, Depestre, Ollivier, Laferrière, Danticat. Liverpool: Liverpool University Press, 2007.
  • Ponte, Cecilia. Le Réalisme merveilleux dans Les Arbres musiciens de Jacques-Stephen Alexis. Sainte-Foy: Université Laval/GRELCA, 1987.
  • Sarner, Eric. La Passe du vent: une histoire haïtienne. Paris: Payot, 1994.
  • Séonnet, Michel. Jacques-Stephen Alexis ou "le voyage vers la lune de la belle amour humaine". Toulouse: Atelier de création populaire, 1983.
  • Souffrant, Claude. Une Négritude socialiste: religion et développement chez Jacques-Roumain, Jacques-Stephen Alexis et Langston Hughes. Paris: L'Harmattan, 1978.


Traductions:

In English:

  • General Sun, my brother. Carrol F. Coates, translation and introduction. Charlottesville: University Press of Virginia, 1999.
  • In the Flicker of an Eyelid. Trad. Carrol F. Coates and Edwidge Danticat. Charlottesville: University of Virginia Press, 2002.

En español:

  • En un abrir y cerrar de ojos. Jorge Zalamea, trad.  México, Era, 1969; Santo Domingo: Taller, 1984.
  • El compadre general Sol. La Habana: Casa de las Américas, 1974. Mi compadre el general Sol. Santo Domingo: Taller, 1976.
  • Romancero de las estrellas. Idea Vilariño, trad. Santo Domingo: Taller, 1982.


Jacques Stephen Alexis


Alexis avec Mao Tsé-toung à Pékin en 1961
D.R. © photo des archives de Gérald Bloncourt







Sunday, October 17, 2010

Haiti Reconstruction & Culture

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Alors que je reflechissais sur des choix vitaux a faire apres avoir savoure une belle page d'histoire d'Haiti de l'emission radiophonique" le focus de Marcus" avec l'eminent historien Charles Dupuy depuis la bibliotheque de sa residence privee de la Prairie comme Marcus Plaisimond se plaisait toujours a le dire a la fin de son emission, j'ai decide de parcourir le web pour m'ecarter de ces reflexions preoccupantes. Ayant plusieurs choix de visites sur l'internet et beaucoup de choses a faire, ma decision a ete de m'evader un peu en parcourant les articles du Nouvelliste. Je suis tombe sur un article palant de la magie. Apres l'avoir lu , j'ai vu que le signataire etait Gary Victor, mon ancien voisin et ami d'enfance. Alors j'ai fait un retour sur le " time track". Je revoyais ( en imagination) cette longue maison au devant de laquelle je passais pour aller chez moi plus haut. Je revoyais ( en imagination) le defunt Rene Victor, pere, professeur de litterature haitiene au lycee Alexandre Petion qui roulait a l'epoque une voiture Hilman de couleur blanche. Rene Victor fut un grand intellectuel, un homme simple, abordable qui aimait son pays, son quartier, ses voisins, etc. Si ma memoire ne me fait pas defaut la derniere voiture possedee par Mr Rene Victor avant sa mort fut une Pony de couleur blanche. Je ne veux pas m'attarder sur ces details materiels insignifiants comme avoir une voiture et de beaux vetements. Cependant ces choses materielles ont beaucoup d'importance dans la societe pour bon nombre de personnes. Autre detail significatif pour moi concernant Rene Victor c'est qu' a chaque fois je passais devant la maison je le voyais lire son journal assis sur sa dodine ou se refugier dans sa bibliotheque. La bibliotheque etait tres visible etant situee a l'autre extremite de la maison. L'article de Gary s'est deroule sur la magie. Alos Gary parle du role de la magie dans tous les compartiments de la societe haitienne et dans la politique. Le laveur de voiture de la rue Justin Bertrand ( ayant oublie le nom de la rue je l'ai nomme du nom de ce fameux tortionnaire de Duvalier qui avait une jolie maison dans les annees 60 dans cette rue.) refusait de laver sa voiture en l'absence du laveur habituel . Gary parle de ce laveur lui disant etre "envoute" par le laveur habituel. Bien que je n'ais pas ete en Haiti depuis des annees je me rappelle tres bien de l'endroit de ces laveurs de voiture dont parle Gary pour avoir ete moi-meme un de leurs clients. Alors je me rappelle les amandiers qui bordaient la rue. Plus haut se trouvait la maison de Justin Bertrand qui eut a manger ses excrements aux derniers jours de sa vie dans les cachots du Fort-Dimanche. Pour ceux qui ne savent pas pas ce qui s'etait passe apres l'altercation des enfants Bertrand et Pierre Novembre au cours de laquele ce denier fut tue par J.B, Jean Marie Rouge, defunt, s'offrant comme chuffeur pour conduire Justin Bertrand dans une ambassade etrangere, laissait la maison de Bertrand, longeait l'avenue Magloire Ambroise, tourna a gauche a la ruelle Alerte. A l'intersection de de la ruelle alerte et de la rue Monseigneur Guilloux Jean Marie tournait a droite sur sur la rue Monseigneur Guilloux et au lieu de tourner a gauche au rond point sur la rue qui passe derriere le stade Sylvio Cator continuait tout droit sur Mgr Guilloux. Alors Justin Bertrand commencait a penser qu'il n'etait pas dans les parages de l'ambassade americaine au Bicetenaire. Jean Marie longeait a vive allure, peut-etre ivre de clairin, et arrivait a franchir les barrieres du palais national. Jean Marie me racontant l'histoire ne me disait pas comment il s'y prenait pour entrer au palais. Jean Marie n'etait pas macoute. Il a utilise un ingenieux subterfuge pour franchir les barrieres de l'entree du palais cote rue Monseigneur Guilloux. Jean Marie avait remis J.B a son chef Francois Duvalier pour decider de son sort. On savait comment fonctionnait le tribunal macabre de Duvalier.Pierre Novembre et Justin Bertrand, comperes, etaient des macoutes, serviteurs zeles du regime. Ne devrait-il pas accorde justice a Pierre Novembre en sacrifiant Bertrand? N'etant pas un enemi politique Duvalier n'envoyait pas J.B au peloton d'execution mais commutait sa peine en lui envoyant pourrir au Fort Dimanche ou il aura a rencontrer d'eminents hommes politiques et intellectuels " criminels" comme lui pour avoir critique son regime. Vous voyez donc qui on retrouve dans les prisons de Duvalier: deux categories de criminels. Ce sont ceux qui tuent au detriment du regime et ceux qui sont contre le regime. Quoi d'etonnant a ce que Patrick Lemoine et d'autres fameux prisonniers politiques eurent a cotoyer le criminel Justin Bertrand.
Alors revenons a la magie de Gary Victor. Alors Gary, romancier, utilisant le genre romantique por depeindre la societe haitenne fait passer son style dans cet article L'article est un petit roman au debut. Habituellement Gary faisait laver sa voiture a la rue Bertrand. Il a un laveur auquel il s'est abonne. C'est normal. On a toujours sa preference dans l'execution d'un service. Ce qui est interesant c'est que si vous payez bien et etablissez un lien emotionnel avec le fournisseur de services, en l'occurence le laveur, ce dernier cherche a vous capter peut etre par la magie ou d' 'autres moyens naturels. Alors Gary trouvait normal a ce qu'il s'abonnait a un laveur particulier. Mais en l'absence de Ti Zolit, son laveur habituel, il allait apprendre quelque chose de nouveau. Le lien entre Gary et ti Zolit n'est pas aussi naturel et simple qu'il le pensait. En l'absence de Ti Zolit l'autre laveur refusait de laver la voiture de Gary parce qu'il estimait que quelque chose pouvait lui arriver s'il prenait le travail du laveur habituel. D'ailleurs Ti Zolit avant de partir n'avait pas donne a ce laveur l'ordre de laver la voiture de Gary . Pour ce laveur le fait par Gary de s'abonner a Ti Zolit resultait d'un envoutement. Et alors Gary nous depeint le role de la magie dans la societe haitiene. "Les sociologues, les psychiatres, les diplomes des universites etrangeres se sont vus detourner de leur competences sous l'effet de la magie". Et Gary de dire que Ti Zolit continue de faire de la magie pour l'envouter ce dernier sera toujours son abonne. Il continue pour dire meme si sa femme fait de la magie pour lui il continuerera de l'aimer . Alors la Gary entre dans une question brulante: l'envoutement des hommes par les femmes. On dit generalement que les femmes font de la magie pour retenir et charmer un homme. J'ai entendu des histoires d'excrements cuits dans la nourriture, de l'eau dan un verre couvert par un tissu surmonte d'une roche, etc. En depit de cette realite cuturelle que nous ne saurons ignorer, la magie s'est ancree dans notre mentalite. Si qelqu'un est malade tout de suite ce yon moun kap mange'l. Presque tous les mauvais sorts sont l'effet d'une sorte de magie de quelqu'un qui veut nous faire du mal. On fait de la magie meme par jalousie. Alors la magie peut agir dans le sens du bien ou du mal. On fait de la magie pour obtenir un job, garder son mari et meme tuer quelqu'un par jalousie.. Loin de nous laisser envouter par ces forces dont nous ne maitrisons pas les principes, pourquoi ne pas nous engager dans les voies de la rationalite: poser rationellement et collectivement nos problemes epineux et en degager les pistes de solution? Pouquoi ne pas etudier les lois physiques et extra physiques benefiques pour la survie humaine au lieu de nous contenter de recettes magiques . Alors la je dirais une etude curieuse et sans prejuge de la bible, des religions, de l'histoire, de la philosophie, des sciences humaines et naturelles pourait developper notre intelligence et notre imagination vers des voies que jusque-la que nous ignorons et decupler l'energie creatrice cachee et inconnue par nous. Partons donc a la recherche de cette verite liberatrice, cette verite qu'on ne peut pas seulement apprehender par des methodes scientiques. Concretement les billions de neurons de notre cerveau ont la posibilite de creer de milliers d'idees et plus ils creent et plus le cerveau se developpe et abstraitement nous avons le mental et l'esprit. Autant de resources anotre disposition. Alors peut etre les choses vendront comme par magie si si nous abandonnons les potions et pratiques magiques.